Installation ; 1m2 de plantation automatisée ; lampe de croissance LED ; caméra ; streaming vidéo
«Dans les villes, les fermes verticales peuvent produire - de manière rentable - des légumes-feuilles, des tomates, des poivrons, des concombres et des herbes aromatiques cultivés en hydroponie, avec beau- coup moins d’eau qu’en agriculture conventionnelle. Mais ces aliments ne contiennent que quelques traces de glucides et pratiquement pas de protéines ni de graisses. Ils ne peuvent donc pas nourrir les villes, et surtout pas les mégalopoles de plus de 10 millions d’habitants. Pour cela, nous avons besoin de vastes zones de terres cultivées plantées de céréales, de légumineuses, de plantes racines, et de cultures oléagineuses et sucrières, leurs produits sont consommés directement ou servent à nourrir les animaux qui produisent de la viande, du lait et des œufs. Ces cultures représentent maintenant 16 millions de kilomètres carrés, pratiquement la taille de l’Amérique du Sud, et plus de la moitié de la population humaine vit maintenant dans les villes. [...] Les fermes verticales ne peuvent pas se substituer à une pro- portion importante de terres agricoles, et les affirmations faites à leur sujet ont été exagérées». [1]
Solar Share (The Farm) se propose de démontrer qu’il existe un défi fondamental au projet des agro-industries de pourvoir aux besoins nutritionnels de vastes popula- tions urbaines en période d’incertitude climatique, par le biais de chambres de culture et autres environnements artificiellement contrôlés. Cette expérience d’un mètre carré met en évidence les vastes infrastructures techniques et les flux d’énergie nécessaires à la culture d’un aliment de base tel que le blé en milieu artificiel. Dans l’économie actuelle, il est rentable de produire artificiellement des produits agricoles à forte teneur en eau tels que les légumes verts et des tomates. Toutefois, d’un point de vue systémique, cette rentabilité apparente dépend de la disponibilité d’une énergie fossile bon marché, sans compter l’extraction de ressources et la pollution générés de par le monde, induits par des processus secondaires allant de l’exploitation minière et de la fabrication de produits électroniques au transport international. Cette ferme expérimentale cherche à révéler ces nombreuses couches d’interdépendances qui restent souvent invisibles et à fournir une estimation spéculative des services éco- systémiques et difficilement quantifiables qui sont rendus dans l’agriculture conven- tionnelle.
[1] Vaclav Smil (Juin 2018). IEEE-Spectrum.
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Remerciements particuliers à Olivier Le Corre et Laurent Truffet (École des mines de Nantes)