NOS FUTURS RADIO + Radio Campus : Réenchanter notre relation au vivant grâce à l’art
16:30-18:00
Dans le cadre de l’exposition NaturArchy, le Le Biais Vert et Radio Campus s’associent pour donner la voix aux artistes, collectifs, associations, militant.e.s qui s’exercent à repenser concrètement nos manières d’habiter la ville, la terre, le monde. Des émissions de radio pour donner la parole à toutes ces personnes situées en Belgique qui croient que l’on peut recomposer des relations avec le vivant sans lui nuire.
Ces rencontres ont lieu les samedis à iMAL et sont publiques. Elles seront diffusées en radio par la suite.
Coline Ramonet-Bonis
Notre cinquième rencontre publique donnera la parole à Coline Ramonet-Bonis, artiste plasticienne qui présente son travail à l’exposition NaturArchy. Sa pratique pluridisciplinaire prend vie dans des installations, de mondes immersifs qu’elle considère comme des hétérotopies, c’est-à-dire des lieux autres, cabanes intérieures, fractures où se déploient des paysages et des narrations qui se construisent à la lisière entre le réel et le virtuel, les sciences et la magie.
Coline propose des mythologies plurielles et fait pousser ici et là des fragments poétiques, des micros-fictions, des histoires liées à son enfance passée à proximité d’une forêt, des anecdotes scientifiques et des trames narratives. Ces récits explorent, la plupart du temps, les différentes relations des vivants et des non-vivants à travers une iconographie qui se réfère à la forêt, au soin, à la sorcellerie, aux métamorphoses, aux différents règnes. Ses installations sont souvent habitées par des présences : le corps d’un grand serpent endormi, une épine dorsale émergeant du sol, un fantôme au regard fuyant, des roches menaçant de s’effondrer…
L’artiste travaille notamment avec des images qu’elle cueille dans la forêt de visuels qui nous entourent au quotidien. Des morceaux de photographies, des images d’archives, des captures d’écrans, des scans, des recherches internet viennent remplir ses dossiers numériques. Elle y intègre ses propres archives, bâtissant alors un langage hybride entre des mondes et des iconographies hétérogènes. L’image devient un matériau, parfois brut dans lequel elle sculpte, découpe, assemble. Dans cette recherche, les pixels deviennent alors la peau, le derme des images.