Collaboratrices scientifiques: Céline Charvériat, Lucía Iglesias Blanco & Diana Vieira
Lament explore les changements dans l’écosystème des sols après un feu de forêt, ouvrant un espace où la mort et le deuil écologiques, plus-que-humains, sont honorés – un espace où ces incendies sont considérés comme un phénomène faisant partie intégrante de la coévolution des écosystèmes et des êtres humains. Dans le même temps, l’œuvre interroge les actuels changements et fractures écologiques, incluant les régimes de feu changeants, les écosystèmes vulnérables et leur interaction avec les sols, certes moins perceptible, mais essentielle.
Créée au fil de dix-huit mois de recherches, l’œuvre marie observation écologique, bioart, sculpture, échanges avec des scientifiques et des experts indépendants, composition musicale, quête philosophique et rencontres avec des communautés qui ont vécu des feux de forêt dévastateurs. Ces derniers échanges ont été traduits en une carte émotionnelle des cicatrices de feu.
Lament comprend une performance aux sons d’un violoncelle et de bois qui se consume. Sur scène, des résidus organiques tirés du site d’un incendie de forêt se mêlent à des éléments sculpturaux : de la terre sur le sol, un costume fait d’écorces d’arbre et des sculptures en verre suspendues renfermant de la terre. Au terme de la performance, ils sont laissés sur le sol, se muant en une installation de lit de mort plus-que-humain, pour la durée de l’exposition. Le public est invité à scruter les infimes changements à l’intérieur des sculptures de verre, échos des histoires encore inracontées de l’écologie des sols.
CREDITS
Margherita Pevere with Ivan Penov | Céline Charvériat, Lucía Iglesias Blanco & Diana Vieira
Community engagement program in Santa Comba Dão with the support of ISA / ULisboa, ForestWise and FIRE RES
Image: Margherita Pevere